L’ancien Anderlechtois Zeno Debast se confiesur sa nouvelle aventure au Portugal : «Jan Vertonghen me manque beaucoup»
Il est l’un des 9 joueurs sur les 23 sélectionnés par Domenico Tedesco qui ont profité de l’été pour être transféré durant le mercato. Après presque 100 matchs avec le Sporting d’Anderlecht – 96 pour être précis –, Zeno Debast a décidé de passer à l’étape suivante en s’engageant pour cinq saisons avec le Sporting Portugal, vainqueur du championnat et assuré de disputer la nouvelle mouture de la C1. Un pas en avant que le défenseur de 20 ans doit encore digérer complètement.
Alors qu’il prendra des cours de portugais dès son retour de l’équipe nationale, le Diable a déjà eu une leçon sportive. Fautif lors de la Supercoupe face à Porto (NDLR: le Sporting menait 3-0 et a perdu 3-4), il doit se contenter d’apparitions en cours de rencontres de championnat pour le moment. Cela ne semble pas le tracasser plus que cela à l’aube d’un rassemblement où il est orphelin de Jan Vertonghen. Guide tant au RSCA qu’en équipe nationale, l’Anversois va lui manquer.
Zeno Debast, comment cela se passe-t-il au Portugal où vous avez été transféré au Sporting cet été?
Tout se passe bien pour le moment. Je suis dans un superbe club avec une grande histoire. La ville est très bien aussi. Je m’adapte rapidement et je me sens bien là-bas. Tout n’est pas différent par rapport à la Belgique. Cela va un peu plus vite et c’est plus technique à l’entraînement. On passe aussi plus de temps à parler de la tactique. Finalement, ce qui est le plus surprenant, c’est qu’on peut jouer dans un stade de 60.000 personnes et une semaine plus tard, vous allez à Madère dans un stade de 5.000 personnes.
Pour l’instant, vous êtes davantage sur le banc que sur le terrain. Pourquoi?
Je dois m’adapter à une nouvelle culture, une nouvelle tactique et un nouveau système de jeu. On joue soit avec trois défenseurs, soit avec cinq. On a aussi joué avec une défense à quatre. Cela dépend de l’adversaire. On travaille différents systèmes en vue de la Ligue des champions. Tout cela fait partie de mon processus d’apprentissage et c’est pour cela que j’ai choisi ce club-là. Je me donne à fond aux entraînements et j’essaie de me montrer quand je suis sur le terrain.
Lors du premier match de la saison, en Supercoupe, vous avez fait une erreur. Est-ce aussi une des raisons pour lesquelles vous êtes remplaçant actuellement?
Je n’ai pas fait un mauvais match ce jour-là mais, effectivement, j’ai fait une erreur sur le 3-1. Cela fait partie de mon processus d’apprentissage. Après cette rencontre, j’ai discuté avec le coach de ce match. J’ai une bonne relation avec lui et tout se passe bien.
Vous aurez l’occasion de revenir en Belgique le 10 décembre avec un match à Bruges pour le compte de la Ligue des champions…
C’est toujours chouette de pouvoir revenir en Belgique et jouer sur une pelouse belge. C’est bien pour la famille qui peut plus facilement venir voir un de mes matchs. Ce sera un très beau match dans une belle ambiance.
En parlant de la Belgique, suivez-vous encore les prestations d’Anderlecht, votre club formateur?
Dimanche, j’ai regardé une grande partie du match contre l’Union. J’ai raté les dix dernières minutes parce que je devais prendre l’avion. J’ai encore beaucoup d’échanges avec mes anciens coéquipiers. Ils ont un bon sentiment après leur début de saison parce qu’ils ont pris beaucoup de points et, à la fin, c’est le plus important.
«Je me sens prêt à jouer avec les Diables rouges»
À Anderlecht, vous étiez guidé par Jan Vertonghen. Est-ce qu’il vous manque?
Jan me manque beaucoup. C’est vraiment une superbe personne tant sur le terrain qu’en dehors. C’est un exemple pour tout le monde. On échange encore régulièrement des messages et c’est toujours sympa.
Avez-vous trouvé un «autre» Vertonghen au Portugal?
J’ai été bien accueilli par tout le monde au Portugal. Chez les défenseurs, celui avec qui je me suis tout de suite bien entendu, c’est Jerry St. Juste, un Néerlandais. Je suis aussi proche d’Ousmane Diomandé qui est ivoirien et parle français.
La retraite internationale de Vertonghen ouvre des portes pour les autres défenseurs centraux. Est-ce que ce rassemblement de septembre est-il plus important que les autres?
Tous les rassemblements sont importants. Le coach a beaucoup de choix en défense. Il y a beaucoup de qualité. Tout le monde a envie de jouer. Moi y compris. Même si je ne suis pas titulaire au Portugal, je me sens prêt à jouer les matchs avec la Belgique. Mais, au final, cela reste la décision du coach.
Quel regard portez-vous sur votre Euro que vous avez entamé en tant que titulaire contre la Slovaquie?
Je suis reconnaissant envers le sélectionneur pour les minutes reçues durant cet Euro. Notamment cette titularisation contre la Slovaquie. J’étais défenseur central gauche et cela m’a demandé un petit temps d’adaptation parce que je n’avais jamais joué là. D’un point de vue personnel, je pense que c’était une bonne prestation de ma part même si j’aurais évidemment préféré que la Belgique gagne ce match-là.